Si tu souhaites te lancer dans l’entreprenariat, ou que tu es déjà entrepreneur, alors tu t’es peut-être demandé si tu devais quitter la France pour un paradis fiscal.
Bien que la France soit un des plus beau pays du monde avec pas mal d’avantages et de protections. Cela pèse lourd dans la balance. En effet, la France possède aussi de gros inconvénients lorsque tu souhaites entreprendre.
Voici une liste des inconvénients les plus importants de la France pour t’aider à choisir si tu dois rester ou partir :
I] Quitter la France à cause de ses inconvénients
Point n°1 : La lourdeur de la bureaucratie
La lourdeur de la bureaucratie en France est un sujet de préoccupation fréquent parmi les entrepreneurs et les futurs entrepreneurs.
Elle se manifeste de plusieurs manières : depuis les procédures administratives complexes jusqu’aux délais parfois interminables pour obtenir des autorisations ou accomplir des tâches courantes. La bureaucratie peut être un obstacle sérieux pour la mise en place de nouveaux business, ou même pour des démarches du quotidien.
Lorsqu’il s’agit de créer un business rentable en France, les entrepreneurs sont confrontés à un labyrinthe administratif. Les démarches peuvent être longues, demandant de multiples formulaires et documents.
Mais aussi avoir des connaissances solides dans les différentes agences gouvernementales et diverses réglementations. Pour les entrepreneurs qui souhaitent lancer rapidement leur activité, cette lourdeur administrative peut être un frein majeur.
De plus, même des tâches simples telles que le renouvellement de documents d’identité ou de permis de conduire peuvent s’avérer fastidieuses.
Par exemple, Les files d’attente dans les bureaux administratifs (URSSAF, impôts, Pôle emploi…) sont souvent longues, et la paperasserie est omniprésente.
Les délais pour obtenir des rendez-vous ou des réponses à des demandes administratives peuvent être décourageants.
Pour exemple, aujourd’hui, le site de l’INPI où toutes les démarches des entreprises doivent être centralisés est ultra-complexe d’utilisation. Mais surtout, pour obtenir de l’aide; c’est presque mission impossible d’avoir un humain au bout du fil. Tu vas tomber sur un interminable disque automatique qui va presque systématiquement te raccrocher au nez… Te demandant au final d’aller chercher tes informations sur le site à la rubrique correspondant.
Bref, un calvaire totalement dénué de sens…
La fiscalité
En ce qui concerne la fiscalité, la France est également connue pour sa complexité. Les règles fiscales évoluent fréquemment. Ceci oblige les contribuables à rester constamment à jour pour éviter des erreurs coûteuses. Un bon comptable pourra cependant t’aider à te tenir informé, mais attention de bien le choisir…
La déclaration annuelle des impôts peut être une corvée aussi. Les entrepreneurs et les investisseurs sont particulièrement touchés par cette complexité, car elle peut avoir un impact significatif sur leur rentabilité.
En fin de compte, la lourdeur de la bureaucratie en France peut dissuader de nombreuses personnes d’entreprendre ou de mener à bien des projets. Cela peut également être source de frustration pour ceux qui préféreraient consacrer leur temps et leur énergie à des activités plus productives plutôt qu’à des tâches administratives fastidieuses.
Pour les entrepreneurs, cela peut signifier des retards dans le développement de leurs business et une charge administrative considérable.
Cette lourdeur bureaucratique est un inconvénient majeur qui peut inciter certains à envisager des options à l’étranger. Les procédures administratives sont plus simples et rapides dans beaucoup de pays. Même un bon Phénix peut se voir découragé par tout cela…
Point n°2 : Quitter la France à cause de l’état d’esprit
Parfois, les attitudes négatives et les résistances au changement peuvent entraver les projets entrepreneuriaux et le dynamisme des entreprises. Certaines entreprises et entrepreneurs font face à des obstacles non seulement dus à la réglementation, mais aussi à des mentalités défavorables à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
En effet, l’attitude de certains acteurs clés dans l’environnement des affaires peut parfois être un frein. Les syndicats par exemple, peuvent parfois adopter des positions qui rendent difficile la mise en œuvre de décisions nécessaires pour la compétitivité ou la rentabilité d’une entreprise.
Aussi, son entourage proche peut aussi fortement nous décourager de créer son business. Ils ne le font pas en mal, mais plus par peur que l’on échoue. À tel point qu’ils finissent souvent par nous décourager totalement d’entreprendre.
En ce qui concerne son entourage plus lointain, ils peuvent, eux, nous décourager par jalousie ! Ceux-ci ont peur que tu réussisses mieux qu’eux et vont te dissuader d’entreprendre pour de mauvaises raisons.
Le méchant patron
De plus, le risque d’être étiqueté comme un «méchant patron» peut être une source de préoccupation pour les entrepreneurs. La France a une histoire riche de luttes ouvrières, et certains considèrent que cette histoire laisse peu de marge de manœuvre aux employeurs. Les chefs d’entreprise peuvent parfois être stigmatisés comme exploitant les salariés. Ceci peut nuire à leur réputation et à leur capacité à prendre des décisions stratégiques pour leurs entreprises.
En outre, l’innovation et l’entrepreneuriat sont parfois découragés par la peur de l’échec. En France, l’échec entrepreneurial est souvent mal perçu socialement. Ceci peut dissuader certains de se lancer dans des projets audacieux. Personnellement, je considère que nous sommes en retard sur d’autres pays niveau mindset…
Par exemple, aux États-Unis, l’échec est considéré comme une étape normale du processus entrepreneurial. Mieux ! : il est souvent perçu comme une expérience formatrice.
En France je trouve que l’éducation nationale pénalise beaucoup l’échec et le rend honteux… Mais ce n’est que mon avis.
Réussir malgré ça
Néanmoins, il est important de noter que ces inconvénients ne s’appliquent pas à toutes les entreprises en France. La preuve, de nombreux entrepreneurs/Phénix prospèrent malgré les obstacles. De plus, des réformes ont été faites pour améliorer le climat des affaires en France. Du coup, certaines attitudes évoluent de plus en plus positivement envers les entrepreneurs.
Cependant, il est essentiel de reconnaître que l’attitude envers l’entrepreneuriat en France peut être un facteur de décision. Certains peuvent rechercher des destinations où l’innovation et l’entrepreneuriat sont plus encouragés et valorisés. Un endroit qui offre un environnement plus propice à la croissance des entreprises.
Moi-même, il y a quelques années de cela, je me suis posé sérieusement cette question. J’étais à deux doigts de partir pour Andore, mais certaines raisons que je t’explique plus tard m’y ont finalement dissuadées.
3° Point : Quitter la France à cause des charges sociales très élevées
Un autre inconvénient majeur en France est le niveau élevé des charges sociales. Bien que ces charges financent en grande partie le système de protection sociale du pays. Elles peuvent représenter un fardeau considérable pour les patrons. Les charges sociales en France sont l’une des plus élevées au monde !
Cela a forcément un impact significatif sur les coûts de main-d’œuvre et la rentabilité des entreprises. En effet, même pour se sortir un salaire, c’est compliqué… De plus, ne compte pas trop sur tes cotisations sociales en tant qu’entrepreneur pour te constituer une retraite… Autrement, tu risques de vite déchanter…
Pour les employeurs, les charges sociales représentent un coût substantiel supplémentaire au-delà des salaires des employés. Cela peut rendre l’embauche de nouveaux collaborateurs coûteuse et peut inciter à une réflexion approfondie avant d’engager de nouveaux employés. Les entreprises doivent également respecter des normes strictes.
Les cotisations pour les entrepreneurs
Pour les entrepreneurs assimilés salariés comme en SAS/SASU, les charges sociales se traduisent par des cotisations importantes prélevées sur leur salaire brut.
Cela signifie que le revenu disponible après déduction des charges sociales est souvent inférieur à ce que les travailleurs reçoivent réellement. Les entrepreneurs peuvent se sentir frustrés de voir une part importante de leur rémunération partir vers les organismes de sécurité sociale et de retraite, limitant ainsi leur pouvoir d’achat. En SAS/SASU c’est 70% qui partent en charges sociales diverses… Ainsi, our avoir 1000 € net dans la poche il faut sortir 1700€ de l’entreprise.
Pour les salariés, les charges sociales sont également lourdes. Cela peut avoir un impact sur la rentabilité des entreprises, en particulier pour les petites et moyennes entreprises qui ont des marges de profit plus serrées.
Quitter la France à cause des charges sociales
Malgré cela, le poids des charges sociales peut être dissuasif pour certains entrepreneurs et travailleurs. Certains peuvent envisager de s’expatrier vers des pays où les charges sociales sont moins élevées, ce qui peut entraîner une augmentation du revenu disponible.
Je le dit dans plusieurs de mes vidéos mais ce n’est directement les impôts sur le revenu ou sur les société qui sont très élevé en France.
En revanche les charges sociales, elles, le sont rééllement… Et cela n’em^pêche pas pour autant de devoir payer une mutuelle en plus pour les frais de santé, ni de devoir prendre une complémentaire retraite pour avoir une change d’avoir quelques chose lorsque tu cesseras tes activités.
En résumé, les charges sociales élevées en France sont un inconvénient majeur, en particulier pour les employeurs, les salariés, les travailleurs indépendants et les entrepreneurs. Bien qu’elles financent un système de protection sociale de qualité, elles peuvent peser sur les coûts de main-d’œuvre et la rentabilité des entreprises, incitant ainsi certains à explorer des opportunités à l’étranger où les charges sociales sont moins contraignantes.
Point n°4 : Quitter la France à cause de la mauvaise image des entrepreneurs
Un autre inconvénient de la France c’est la perception parfois négative des entrepreneurs. Certains entrepreneurs se heurtent à des stéréotypes qui les présentent comme des acteurs principaux de la lutte des classes, privilégiant leurs intérêts personnels au détriment des travailleurs et de la société. Cette image négative peut entraîner des préjugés et des tensions dans les relations professionnelles et sociales.
Comme je le disais, la France a une histoire riche de luttes ouvrières et de mouvements syndicaux, et ces mouvements ont contribué à la création d’un système de protection sociale solide. Cependant, certains considèrent que cette histoire a laissé une empreinte négative sur la perception des entrepreneurs.
Certains peuvent être perçus comme cherchant à maximiser leurs profits tout en réduisant les coûts salariaux, ce qui crée un climat de méfiance.
Faire face aux critiques
Les chefs d’entreprise peuvent être confrontés à des critiques et à des pressions en cas de licenciements ou de réductions de personnel. Même lorsque de telles décisions sont prises pour assurer la viabilité de l’entreprise. Les entrepreneurs peuvent se sentir mis à l’index et être accusés de négliger les droits des travailleurs.
Cette perception négative des entrepreneurs peut avoir des conséquences réelles. Certains entrepreneurs peuvent hésiter à prendre des décisions stratégiques ou à mettre en œuvre des changements nécessaires par crainte de la réaction publique. Les conflits sociaux et les manifestations sont parfois utilisés pour faire pression sur les entreprises, ce qui peut créer un climat d’incertitude et d’instabilité.
En revanche, des initiatives visant à promouvoir l’entrepreneuriat social et la responsabilité sociale des entreprises sont en croissance en France, ce qui pourrait contribuer à changer la perception des entrepreneurs.
Néanmoins, pour certains entrepreneurs, cette mauvaise image peut être un facteur de décision lorsqu’ils envisagent de s’expatrier. Ils peuvent rechercher des destinations où l’entrepreneuriat est valorisé et où ils sont perçus comme des moteurs de la croissance économique et de l’innovation.
II] Les Critères pour quitter la France et choisir le bon pays d’accueil
Les critères que j’énumère ici ne sont pas classés par ordre d’importance de la même manière pour tout le monde.
Ce sont les miens particulièrement.
Ainsi, de ton côté, comme à l’école, n’hésite à mettre des sortes de coefficients à chacun de tes critères pour évaluer au mieux les bénéfices et les inconvénients pour faire ton choix.
1) La proximité avec la famille
Lorsque l’on envisage de s’expatrier, l’un des premiers critères à considérer est la proximité avec la famille. Être proche de ses proches peut offrir un soutien émotionnel crucial. Que ce soit pour les moments de joie ou pour faire face aux difficultés. La proximité géographique permet des visites fréquentes, des célébrations en famille et une aide mutuelle en cas de besoin.
Cependant, ce critère peut varier en fonction des situations familiales.
Certains peuvent chercher à s’éloigner pour des raisons personnelles, telles que des conflits familiaux ou le désir d’indépendance. D’autres peuvent avoir des membres de la famille éparpillés dans le monde entier, ce qui rend la proximité géographique moins déterminante.
2) La sécurité
La sécurité est un critère fondamental lors du choix d’un pays d’expatriation. Il englobe plusieurs aspects, notamment la sécurité physique, la stabilité politique, et la protection des droits individuels. Les pays présentent des niveaux variables de sécurité, et il est essentiel de se sentir en sécurité dans son environnement.
La sécurité physique concerne la protection contre les menaces pour la santé et la vie. Par exemple, la criminalité, les catastrophes naturelles, et les conflits armés. La stabilité politique est importante pour éviter les bouleversements politiques et les conflits internes.
La protection des droits individuels garantit que les expatriés jouissent de droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et la protection contre la discrimination.
3) Charges sociales allégées
Pour de nombreux expatriés, un critère clé est de choisir un pays où les charges sociales sont allégées. Les charges sociales peuvent avoir un impact significatif sur le revenu disponible. Les pays qui offrent un environnement fiscal plus favorable sont souvent préférés par les travailleurs et les entrepreneurs. En effet, cela leur permet de conserver une plus grande part de leur rémunération.
4) La météo
Le climat est un facteur de décision important pour de nombreuses personnes. Le temps qu’il fait dans un pays peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Certains préfèrent les climats chauds et ensoleillés, tandis que d’autres sont attirés par des saisons plus variées. La météo peut influencer les activités de loisirs, les habitudes alimentaires, et même l’état d’esprit.
5) La mentalité des habitants « entrepreneurs friendly » ou pas
La mentalité des habitants envers les entrepreneurs est un critère clé. Certains pays comme les USA, la Suisse ou le Canada, sont plus favorables à l’entrepreneuriat, offrant un soutien financier, une culture d’innovation, et des opportunités de croissance.
Dans ces pays, les entrepreneurs sont souvent encouragés à prendre des risques et à innover. Les politiques gouvernementales peuvent également favoriser l’entrepreneuriat en réduisant les obstacles administratifs et en offrant des incitations fiscales.
En revanche, dans certains pays, l’entrepreneuriat peut être perçu négativement, ce qui peut entraver le développement des entreprises. Les entrepreneurs peuvent être confrontés à des obstacles bureaucratiques, des réglementations strictes et des attitudes hostiles. Le choix d’un pays où l’entrepreneuriat est encouragé peut donc être un facteur de décision crucial.
III] Quitter la France ou pas ?
En résumé, le choix du meilleur pays d’expatriation dépend de plusieurs critères. Notamment la proximité avec la famille, la sécurité, les charges sociales, la météo, et la mentalité des habitants envers les entrepreneurs. Ces facteurs varient en fonction des préférences personnelles et des priorités individuelles. Choisir la bonne destination peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie et les opportunités professionnelles lors de l’expatriation.
Au final, dans mon cas j’ai finalement décidé de ne pas m’expatrier pour le moment.
En effet, j’ai trouvé dans le sud de la France un cadre de vie qui me convient avec ma famille.
Malgré tout, les bâtons dans les roues que la France met aux entrepreneurs, il n’est pas non plus impossible d’y créer quelque chose de solide et qui rapporte pas mal d’argent.
Ainsi, le critère des charges sociales importantes, à mon sens, ne doit pas être le seul critère d’une expatriation. Mais il revient à chacun la décision finale. Bon nombre d’entrepreneurs avec qui je m’entends bien ont fait le choix inverse de moi et ils ne le regrettent pas non plus.
Maintenant, tu connais un peu mieux les critères qui doivent rentrer en ligne de compte pour faire ton choix.
Si bien sûr, si tu vois d’autres éléments de ton quotidien à entrer dans ton équation, n’hésite pas à le faire pour prendre la meilleure décision possible en fonction de ta situation personnelle.
Conclusion
Dans tous les cas, je t’assure que lorsque tu débutes dans l’entrepreneuriat, cette question d’expatriation ne doit pas être un critère pour lequel tu ne dois pas commencer à mettre en place ton business.
Cette question viendra ensuite. Lorsque tu feras suffisamment de CA, tu pourras alors commencer à étudier des options d’optimisation fiscale. Parles-en aussi longuement avec ton comptable qui pourra te trouver en premier lieu des solutions parfaitement légales, faciles à mettre en place et rapide.